Le blog
de Ségolène Gautier
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Ségolène à Auroville

 
 

Le vendredi 30 décembre 2005

Je suis encore en mode saturation de communauté. Je rase les murs. Je ne veux parler à personne. Je vais manger dans des endroits où on ne me connait pas et je prétends que je ne parle que l'anglais. Je m'éclaire à la bougie pour que les gens ne voient pas de lumière depuis l'extérieur de ma hutte. J'hiberne par 25o à l'ombre. Je recharge mes batteries.

 
Le samedi 31 décembre 2005

Bon, ce serait un peu con de passer le nouvel an toute seule. Je vais faire un petit effort. Il y a une heure, rien n'était organisé et tout d'un coup, on parle de soirées dans tous les sens. Pondichéry, Auroville, la plage, le centre, chez les uns ou chez les autres, à danser ou à méditer. Il y a du choix. Je n'ai pas encore décidé. Mon programme se développe au fur et à mesure. Tout ce que je sais pour le moment, c'est que je vais voir mon amie Nadia et qu'on va boire la vodka Smirnoff à la vanille que j'ai achetée tout à l'heure (ça, elle ne le sait pas encore, pour la vodka). Le reste est à définir.

À l'année prochaine !
 

Le dimanche 1er janvier 2006

 
Je suis fatiguééééée.

Hier soir, nous sommes allées Nadia et moi faire un tour sous le Banyan Tree, dont l'accès était permis aux guests (autant en profiter...). Cet arbre étrange a des branches qui en tombant vers le sol se transforment en racines. C'est assez impressionnant de se trouver au milieu de tout ça. Le monument doré en arrière plan est le Matrimandir, l'âme de la ville. Je n'ai pas encore eu l'occasion d'entrer à l'intérieur.
 
 
  Ensuite, direction le pavillon tibétain, pour une méditation de lumière pour la paix. De petites salles avaient été installées pour ceux qui n'auraient pas pu trouver de place assise dans la salle principale. Il y avaient des gens partout. Le Dalaï Lama avait même écrit une lettre quelques jours auparavant pour soutenir cet événement.
 

Et enfin, souper très joyeux avec Nadia et son mari. Surtout la préparation, en fait, qui nous a pris plus de deux heures. Je pense que la vodka au citron et à la framboise y est pour quelque chose... On a décidé de garder celle à la vanille pour une autre fois. Finalement, nous n'irons pas danser à Pondichéry. D'abord parce que la route va être la version indienne des Champs-Élysées le même jour, et ensuite parce que cela nous aurait empêché de pouvoir assister correctement à la prochaine activité. Nous nous couchons à minuit et demi. C'est un détail important car...

 
... à 4h45, voix mélodieuse de Nadia : "On part dans dix minutes..." Hein ? Quoi ? Déjà ? Oui, déjà. C'est le premier jour de l'année. Un énorme feu de joie est allumé à 5h00 au milieu de l'amphithéâtre, la grande place circulaire à côté du Matrimandir. Plusieurs centaines de personnes se sont déplacées (entre 500 et 700, d'après mes estimations, mais je ne suis pas non plus une experte en comptage de foule...).  
 

À 7h00, un petit-déjeuner traditionnel indien nous attend à l'Hôtel de Ville. Le restant de la journée se passe doucement. Mes quatre heures de sommeil me laissent dans un état un peu zombie. Je ne prévois pas d'activités aujourd'hui. Je vais lire le ELLE France dans ma hutte, les volets à nouveau ouverts, et prendre des forces pour commencer l'année en beauté.

Au fait. Bonne année !

 
   
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
     
 
   
 

 

 
 
 
 
 
Copyright Segolene Gautier 2005