Le blog
de Ségolène Gautier
***

Ségolène à Auroville

 
 

Le lundi 29 janvier 2007

Le verdict est tombé samedi : dysenterie. Ou tourista, si vous préférez. Comment ça se manifeste ? On va 15 fois par jours aux toilettes, en se tordant de douleur à chaque fois. Comment je m'en suis rendu compte ? Eh bien après deux jours de diète totale, quand les crampes abdominales ont recommencé, je me enfin résolue à aller au Health Center. Consultation, prélèvement (et ce n'est pas de la salive, qu'on m'a prélevée...), antibiotiques. Et non, il n'y a pas de photo à partager sur ce sujet.

 



Par contre, je peux vous montrer ce que je NE pourrai PAS manger pendant quelques jours. C'est un conizza, une pizza dans un cône de crème glacée. L'idée est plutôt amusante. C'est seulement dommage qu'après le fromage et les quelques tranches de peperonni, on trouve une mer de ketchup abritant un nid d'oignons CRUS !!! En tout cas, ça réveille...
 

 

Dans le genre "j'aurais mieux fait de rester couchée aujourd'hui"...

Quand je voyage, je trouve ça hyper pratique de prendre mon billet sur internet, puis de changer ma date de retour par la suite si je me rends compte que j'ai envie / besoin de prolonger mon séjour. J'imagine que je ne suis pas la seule.

L'automne dernier, je prends donc un Paris-Chennai (Madras) sur Lufthansa. On se souvient que Luftansa sont des gros cons de racketteurs (lire le 5 janvier). Mais là, ça dépasse un peu les limites du bon goût. Donc je prends mon billet sur Expedia (j'aurais aussi un roman à écrire sur Expedia, mais pour l'instant je m'occupe du cas Lufthansa) et en gros, il est écrit "la compagnie aérienne ne nous a pas donné ses conditions de vente, mais en général, vous aurez à payer un supplément si vous modifiez vos dates de voyage". Le truc classique, quoi.

Moi, très très naïve, je clique sur OK et j'achète le billet.

Je vous entends déjà "mais pauvre malheureuse, il ne faut pas faire ça !" Ouais, facile de donner des conseils après coup.

 

  Donc aujourd'hui, j'appelle Lufthansa India et je demande à changer ma date de retour. Je suis contente, parce que j'ai appelée la semaine dernière, et on m'a dit que ça coûterait 100 euros (je dis que je suis contente, parce que quelques fois c'est plus cher que ça). Le type me dit "plus de place en février". J'ai chaud. Puis il ajoute "plus de place en mars non plus". J'ai encore plus chaud.
 
Puis là, il ajoute "mais de toute façon, vous n'avez pas le droit de faire ça". Pardon ? "oui, votre billet est valable seulement un mois". C'est écrit où ? "dans mon ordinateur". Je fais de la fièvre (en plus, c'est vrai). Je ne suis pas capable de gérer la situation. Je fonce dans une agence de voyages et on me dit la même chose. Donc si je ne prends pas mon avion demain soir, je perds mon billet. Le problème, c'est que je ne suis pas prête à partir. J'ai encore des trucs à faire ici. Je rentre chez moi et je me couche par terre, en attendant un miracle. Qui ne vient pas. Ou peut-être que le miracle, c'est de rester plus longtemps ? Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je vais me coucher, dans mon lit cette fois.
 

Le mardi 6 février 2007

Être malade m'a beaucoup forcé à ralentir. Ici, on dit "faire taire le mental". On peut ainsi entrer à l'intérieur de soi et écouter ce qui se passe. En attendant que mon intérieur parle assez fort pour que je l'entende, je lis. Sur la Mère, sur Sri Aurobindo, sur Satprem. Ce dernier était le meilleur ami et le confident de la Mère. C'est lui qui a collecté les informations qui ont été la matière première des "Agendas de Mère". Il est toujours en vie, mais a décidé de vivre à l'extérieur d'Auroville pour pouvoir continuer son travail sans trop être dérangé. Les gens que ça intéressent auront plus de détails dans les 6 volumes des "Carnets d'une Apocalypse", écrits par lui-même.

 
Pour nous aider à travailler notre patience, on nous a fait un beau cadeau : on nous a envoyé des travailleurs indiens pour refaire la route qui va à Pour Tous, notre minimarché local. Regardez comme ils sont bien organisés : un tas à droite, un tas à gauche, et un tout petit chemin au milieu pour s'entrainer à passer en mopette sans se casser la gueule. Ils sont vraiment adorables !  
 
   
 
     
 
 
 
     
 

 

 

 

   
 
 
 
 
 
   
 

 

 
 
 
 
 
Copyright Segolene Gautier 2007