Le dimanche 22 avril 2007

C'est le jour de la Terre. Il y a des célébrations partout dans la ville. Pour commencer, la plupart des restos ne proposent que de la nourriture végétarienne aujourd'hui, et quelques-uns vont même jusqu'à faire du strictement végétalien (vegan).

L'un des "problèmes" que l'on a parfois à Auroville, c'est qu'il y a tellement d'activités qu'on ne sait pas trop quoi choisir. Mais la vie est faite de choix, et le mien s'arrêtera sur le gros pow wow du Youth Center. Il y a à boire (pas d'alcool, comme partout ailleurs), à manger, des spectacles et des jeux.

Je fais comme tout le monde (ou presque) : je me plonge dans le bain de boue. Sauf que dès que mes pieds touchent la surface visqueuse, une dizaine de personnes se jette sur moi et me tartine de boue dans les cheveux, sur la figure, etc. Mon blond n'est plus platine du tout, il tire sur l'orange. Et je m'en fous ! Je me suis rarement autant amusée. Et comme dira un ami : je suis terriblement "Earth Day", avec mes cheveux couleur terre d'Auroville...

Le dimanche 29 avril 2007

Le snack de la plage ferme pour l'été. Réouverture en août. On grogne un peu, mais la plupart des touristes sont partis. Et puis tout le monde a droit à des vacances, et l'énergique Québecoise responsable de l'endroit a bien envie de refaire un tour chez elle, avec sa fille et sa petite-fille. Un feu de camp est organisé pour fêter la fermeture. J'imagine qu'il y aura aussi quelque chose de prévu pour la réouverture...

En attendant que les gens arrivent, je vais traîner au bord de l'eau. Un Indien s'approche de moi. Il fait nuit et je n'ai vraiment pas envie de me faire emmerder. Je veux juste regarder la lune. En fait, je le connais. Il est avec des amis à lui et ils s'apprêtent à aller pêcher le crabe.

La pêche au crabe en pleine nuit, c'est quelque chose que je n'avais jamais fait auparavant. Je trouve que c'est un bon moment pour m'y mettre. Par chance, j'ai mon maillot de bains sur moi. Mais comme c'est un bikini, et que les vagues sont quand même assez fortes, je garde mon chemisier pour éviter les atteintes à la pudeur. Les Indiens sont très conservateurs.

Il faut en fait se mettre à genoux et gratter le sable très vite, pour attraper les petits crabes qui se trouvent en dessous. J'ai un peu peur de me faire pincer, et j'en laisse échapper quelques-uns. En tout, j'en aurai attrapé six ! C'est une activité très physique. Les vagues sont fortes et nous emportent souvent. Et j'ai les genoux dans un état ! Je marche ensuite avec un peu de difficultés. Mais je n'ai pas trop de trajet à faire.