Segolene Gautier *** 21 décembre 2005 * blog

Le blog
de Ségolène Gautier
***
Ségolène à Auroville

Le mercredi 21 décembre 2005

Nous continuons notre apprentissage des doshas (débalancements) et des éléments à employer pour rétablir l'équilibre. C'est vraiment passionnant. Savoir par exemple que quelqu'un qui a de la difficulté à se mouvoir ou à prendre des initiatives, a probablement un dosha Kapha. Et que lui ajouter du FEU pourrait l'aider à lui donner plus de passion, de motivation. L'ayurveda ne traite pas seulement le corps, il s'occupe aussi du mental. C'est vraiment une discipline intégrale.

Je n'ai pas trouvé de photo pour illustrer le feu, alors j'ai décidé de vous montrer deux bestioles en train de s'amuser. C'était l'intermède "nos amies les bêtes".

Le jeudi 22 décembre 2005

Ça y est, je l'ai eu, mon accident de scooter. Il paraît que ça arrive à tout le monde au moins une fois ici...

Le chemin pour aller d'Auroville à la route qui longe le bord de mer est... très accidenté. Il est long et il y a souvent des écolières qui font du stop pour le monter ou le descendre. C'est mignon, elles tendent le bras et font une petite vague avec la main. Elles étaient deux. Je me suis arrêtée pour en prendre une, mais elles ont sauté sur mon siège sans me laisser le temps de réagir. Je n'étais pas vraiment sûre que c'était une bonne idée, mais je n'ai pas eu le coeur de faire descendre l'une des deux. Et puis, laquelle choisir ?

Ça n'a pas pris longtemps. Les petites étaient lourdes et le véhicule n'était plus stable. Un trou dans la chaussée, et me voilà projetée en avant. Les filles n'ont rien eu, heureusement. Pour ma part, je m'en suis tirée avec un peu de sang sur mon jean et quelques bleus (qui virent au jaune, c'est très joli). Ils m'ont désinfecté ça au Health Center et je suis allée à mon cours de polarité.

Une fois dans la classe, le choc nerveux s'est déclaré. Plus capable d'arrêter de pleurer. Décidément, qu'est-ce qu'il y a comme eau, dans ce cours... Ils s'y sont tous mis pour me donner un traitement collectif. J'étais là, couchée par terre, entourée de six hommes. Si je n'avais pas été aussi secouée, j'aurais sans doute un peu plus apprécié la situation. Mais bon...

Ça va mieux. J'ai mal au genou et le scooter est carrément tordu, mais tout va bien. C'est un peu chiant, car je vais devoir payer pour les réparations mais au moins, il roule encore. La prochaine fois, même si elles me supplient, je n'en prendrai qu'une en stop. Et ce sera la plus légère !!!

Le vendredi 23 décembre 2005

Le cours de polarité se termine aujourd'hui. Et comme toutes les bonnes choses, ça semble évidemment trop court. Je continuerai à apprendre avec les profs, qui donnent un cours une fois par semaine, pour pratiquer sur de vrais cas. Et de toute façon, des gens m'ont demandé de les traiter avant même que j'aie fini ma formation. Malgré l'enthousiasme dont ils faisaient preuve, je n'ai pris mes premiers rendez-vous que pour la semaine prochaine.

Je suis un peu à court de cash. Ici, les gens prennent rarement les cartes de crédit, et il faut payer beaucoup de choses en liquide. Je sais qu'il doit y avoir environ 300 $ CA sur l'un de mes comptes. Je trouve une machine, qui me sort un paquet de billets. Je viens de gagner 10.000 roupies. Je me sens riche.