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Le blog
de Ségolène Gautier
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Ségolène à Auroville
Le mercredi 17 janvier 2007
J'arrive juste à temps pour fêter le dernier jour de Pongal. L'année dernière, j'étais partie juste avant les célébrations, alors je suis contente de pouvoir participer un peu cette année.
Les activités d'aujourd'hui ont lieu juste après le petit village proche de ma guest house. Ça ressemble un peu à une fête foraine. On y voit même une drôle de balançoire, faite de cageots recyclés et "motorisée" à l'énergie humaine.
Je suis avec une copine montréalaise, et on attend la traditionnelle course de vaches, dont les cornes ont été peintes de toutes les couleurs. Quand tout d'un coup, on se retrouve sous une pluie de bananes.
Apparemment, ça fait aussi partie de la tradition, de se lancer des fruits. Et croyez-moi, ça fait mal, de recevoir une banane sur la tête !
Des enfants nous accrochent et nous demandent de l'argent. "Pongal money, Pongal money". Il semble que ça aussi, c'est la tradition, de donner de l'argent aux enfants pour Pongal. Ma copine me fait hurler de rire quand elle me dit "ben oui, et pourquoi pas Monday money, Tuesday money, 4 o'clock money pendant qu'on y est ?" (l'argent du lundi, l'argent du mardi, l'argent de 4 heures de l'après-midi). On s'éloigne devant des enfants perplexes, couvertes de pulpe de banane.
Le lundi 22 janvier 2007
C'est le premier jour du stage que je vais donner au Pyramids Arts Center. La dernière fois que je suis venue à Auroville, j'ai rencontré l'adorable directrice du centre et le lui ai proposé de venir donner des cours de peinture. Nous avons donc convenu que je viendrais cinq après-midi dans la semaine pour leur faire découvrir le pop art.
L'école est située en pleine nature, gardée par un sphinx. Une quinzaines de jeunes, de 16 à 25 ans, et quelques adultes sont là aussi. L'éducation à Auroville est assez souple. On a pu s'arranger avec les professeurs des cours réguliers pour que les plus jeunes puissent venir suivre le stage.
Le vendredi 26 janvier 2007
La semaine s'est super bien déroulée. Les élèves étaient très sympa et l'ambiance était légère. Un total moment de plaisir.
Nous avons donc vu Andy Warhol, Roy Lichtenstein, Keith Haring, Romero Britto, et l'artiste québecois Hermès. Je trouvais ça important de présenter aussi des contemporains, et pas seulement des légendes intouchables.
Même quand ils ne se sentaient pas en affinités avec l'artiste présenté, ils essayaient quand même (l'exercice était de peindre "à la manière de..."). Et des moments de grâce se produisaient parfois. Moi, je me promenais entre eux, et je souriais de voir tant de créativité.
