Le blog
de Ségolène Gautier
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Ségolène à Auroville

 
 

Le samedi 14 avril 2007

Je suis revenue de Kodaikanal. Cette petite pause m'a fait le plus grand bien. Comme mon bus de retour est arrivé à 5h00, j'en profite pour aller sur la plage. Des pêcheurs se préparent à aller travailler. Ils déroulent leurs filets et glissent leur bateau dans l'eau.

 
     
 
     
Le tsunami a aussi beaucoup touché cette partie de l'Inde. De nombreux pêcheurs ont tout perdu. On a essayé de les reloger ailleurs, de construire des maisons "en dur", mais beaucoup ne veulent pas quitter le bord de l'eau. Et puis il y a ce cas complètement absurde, de l'autre côté de Pondichéry. Plusieurs centaines de maisons ont été bâties sous l'égide d'une ONG. Mais le village contient le double des familles. Résultat, personne ne veut y aller, car ils ne veulent pas que les voisins soient jaloux. Donc pour éviter les représailles, les maisons neuves restent vides. Que d'argent et d'énergie gaspillés !
 

Le dimanche 15 avril 2007

C'est une bien triste journée. Auroville est en deuil : Satprem a quitté son corps.

Satprem, le plus proche ami de la Mère, celui qui a récolté ses confidences pendant tant d'années, qui les a transformées en 13 volumes connus sous le nom des Agendas, qui a écrit La Genèse du Surhomme. Satprem, celui qui continuait à conseiller parfois à distance des Auroviliens privilégiés. Satprem, le dernier lien avec la Mère. Il nous a quittés le lundi de Pâques, dans les montagnes bleues où il vivait depuis longtemps. Mais la nouvelle est restée secrète quelques temps. Ne dit-on pas que pour que l'âme puisse s'élever, il faut la laisser en paix au moins les premiers jours ? Il paraît qu'il est parti les yeux ouverts, en pleine conscience. "J'ai fait tout ce que j'avais à faire", aurait-il dit...

 
 

 

Une période de méditation est organisée à l'Amphithéâtre pour lui rendre hommage. Environ 400 personnes sont venues, le coeur gros, lui témoigner de leur amour. La tristesse est palpable, l'atmosphère est lourde. Puis tout d'un coup, la peine s'évapore. C'est à nous de travailler pour la paix, à présent.

J'ai attendu que tout le monde parte avant de prendre le cliché. Je trouve ça indécent de photographier les gens dans les enterrements ou les veillées funèbres.

 

   
 
     
 
 
 
     
 

 

 

 

   
 
 
 
 
 
   
 

 

 
 
 
 
 
Copyright Segolene Gautier 2007