Le blog
de Ségolène Gautier
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Ségolène à Auroville

 
 

Le dimanche 8 janvier 2006

Quelle langue parle-t-on, à Auroville ? Le tamoul, bien sûr, mais aussi le français, l'anglais, l'allemand, l'italien... et la langue du corps et du coeur. Les gens fonctionnent beaucoup par l'étude du langage corporel et la transmission de pensée. J'ai entendu de nombreuses fois des Indiens émettre le commentaire suivant : "les Occidentaux sont fatigants. Avec eux, il faut tout verbaliser, ils ne savent pas lire les signes".

 
Le lundi 9 janvier 2006

Cette semaine, cours d'acupressure ayurvédique tous les matins. C'est au Pavillon Tibétain, c'est loin d'Aspiration, et ça va être dur d'être à l'heure. Je suis encore parfois réveillée en pleine nuit par la musique du temple voisin. J'arrive à me rendormir avec difficulté, et je me réveille avec encore plus de difficulté.
 

L'après-midi, je décide de retourner à Pondichéry, par le bus d'Auroville. Mais trois heures ne me suffisent plus pour explorer la ville. Je prendrai mon temps, et un taxi pour revenir à la communauté. Les boutiques ferment très tard, certaines vers 22h00. Nehru Street est pleine de monde.

Il est tard et je n'ai toujours pas mangé. Je traine un peu dans la ville, prenant de petites rues sombres. Et là, vision d'une autre planète, ma cousine Ghislaine est en face de moi.
 
 
Elle habite en France, je ne l'ai pas vue depuis cinq ans et on a toutes les deux pensé l'une à l'autre au cours de la dernière semaine. C'est elle qui m'a donné ma première opportunité journalistique, quand elle était rédatrice en chef de Conviv'Art, il y a une douzaine d'années. Moi, j'étais rédactrice en chef adjointe, journaliste et directrice des ventes. On s'amusait bien avec notre mensuel destiné aux artistes. Artistes, nous le sommes aussi toutes les deux. Nous sommes les peintres-aventurières de la famille.
 
 
L'effet de surprise passé, nous décidons d'aller prendre un verre au très chic hôtel Promenade (mêmes propriétaires que le Dupleix). Le cocktail entre nous est un Beach Blush, un mélange de jus de concombre, jus de lime et gin. Un peu étrange, mais traître : ça se boit tout seul.
 
Le mardi 10 janvier 2006

Le cours d'acupressure (ou digitopuncture, pour les puristes) est très intéressant. C'est un mélange d'acupuncture sans aiguilles et de massage ayurvédique. La prof, une Française, est à Auroville depuis presque 30 ans. Et c'est tout à fait le genre de personne que je m'attendais à trouver ici. Généreuse, ouverte d'esprit, dynamique. Elle nous parle aussi de la dimension spirituelle liée au massage, des 5 koshas (gaines de l'âme), du parcours de l'énergie prânique, de l'équilibre de la polarité masculine-féminine. Et bien sûr, elle nous transmet aussi toute sa technique qu'elle travaille depuis 20 ans.
 
Les cours ont lieu très dénudés. Il faut vraiment masser tout le corps. Je demande à une fille si elle veut bien que je prenne ses fesses en photo, pour mettre sur internet, et elle dit oui en riant. Finalement, comme je préfère que mon blog ne soit pas classé XXX, je m'abstiendrai de partager cette vision avec vous. À la place, voici une jolie vue des jardins du Matrimandir :-)  
 
   
 
 
     
 
 
   
 
 
 
 
 
     
 
   
 

 

 
 
 
 
 
Copyright Segolene Gautier 2006