Le blog
de Ségolène Gautier
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Ségolène à Auroville

 
 

Le jeudi 5 janvier 2006

J'ai décidé qu'il était temps d'essayer le Sound Bed. C'est une thérapie disponible à Quiet pour 700 roupies (15 $US). Auroville est un endroit génial pour se soigner ou se reposer. On y trouve un regroupement de traitements rarement rassemblés dans un même endroit.

 
Une adorable dame d'une cinquantaine d'années m'accueille avec un sourire apaisant. Elle me fait coucher sur un petit matelas, posé sur un lit de bois haut comme une table de massage. Après avoir posé pierres et cristaux sur mes chakras, elle s'assied à côté de moi et un tremblement de terre se réveille dans mon corps. Avec les 47 cordes qui sont fixées en-dessous du lit, elle joue de la harpe. Et moi, je plane.  
 
Le vendredi 6 janvier 2006

Mes amis ont du mal à comprendre pourquoi je ne réponds plus à leurs emails dans les 10 minutes suivant leur envoi (j'avoue, je suis un peu une excitée du email d'habitude...). Eh bien parce que je suis en Inde, et qu'ici, c'est compliqué.
 

  Il est possible d'avoir accès à internet dans plusieurs parties de la ville. Mais moi, voyez-vous, j'aime envoyer et recevoir mes messages depuis mon ordinateur. Et le seul endroit où on peut connecter son portable, c'est le café internet de la Solar Kitchen. Et c'est loin de chez moi.
 
Solar Kitchen ? Oui, vous avez bien compris : les repas sont cuits à l'énergie solaire. Une immense parabole, genre antenne satellite, récupère les rayons du soleil avec des centaines de capteurs. Ils sont ensuite transformés en vapeur, qui cuit les aliments.

Malheureusement, le jour où j'y ai mangé, il pleuvait, donc je ne suis pas certaine que mon repas ait été cuit grâce au soleil...
 
 
On y mange pour 75 roupies (1,5 $US). Le truc vert, dans le petit bol, c'est de la spiruline, et c'est mauvais à vomir. Je vous le déconseille. Le truc rouge, dans le verre, c'est du jus de fleur d'hibiscus. Délicieux.
 
Le samedi 7 janvier 2006

Nouveau traitement à Quiet : la Rosen Therapy. C'est une série d'effleurements et de petites pressions sur les muscles. Le but ? Débloquer les traumas, passés ou récents. Et comme je ne connais personne qui n'ait jamais été traumatisé, je le conseille à tout le monde. Le résultat est impressionnant. Si peu de mouvements pour tant d'effets, c'est vraiment ce que j'appelle de l'efficacité !
 
  Ça y est, je suis entrée dans la chambre intérieure du Matrimandir. J'ai même pu y rester une heure, en compagnie d'une quarantaine de personnes... et j'ai été témoin d'une scène qui m'a bien fait sourire (je sais, ce n'est pas très charitable) : des gens qui se sont fait refouler à l'entrée, comme moi il y a trois semaines. Ah ! Je ne suis donc pas la seule à avoir eu de la difficulté à y pénétrer.
 
J'aimerais partager avec vous mon perpétuel étonnement devant des traditions si étrangères à ce que l'on connaît. J'ai été invitée à souper chez des Indiens. Jusque là, tout va bien. Le repas était délicieux. Tout va toujours très bien. Sauf qu'ils étaient assis avec moi, mais ils n'ont rien avalé. C'est leur façon de montrer le respect pour leur hôte : ils mangent après.

Quand j'ai insisté pour qu'ils m'accompagnent, ils ont dit qu'ils n'avaient pas beaucoup d'appétit parce qu'ils avaient beaucoup mangé à midi. Je savais bien que ce n'était pas vrai. Je suis partie tôt de chez eux, parce que je ne voulais pas les faire mourir de faim. C'est un peu dommage, mais la soirée a été écourtée parce que chacun de nous voulait être gentil...
 
   
 
 
   
 
 
 
 
 
     
 
   
 

 

 
 
 
 
 
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